samedi 17 mars 2012

Course d'envergure, courses engagée, histoire de potes surtout!

Cette notion de course d'envergure est très famillière aux prétendants au diplôme de guide de haute montagne. Le pilier de l'Embarradere a l'Ossau en fait partie. Une liste est publiée par l Ensa. Pour moi ce n' est pas un aboutissement ni la voie d'alpinisme la plus dure que j ai gravie. Avant ces courses d'envergures étaient désignées par le terme d'engagée.

L'engagement veut dire que l'on ne peut compter que sur soit et que la sortie est vers le haut. La voie de L' Embarradere correspond a cela. Pas de téléphone, retour quasi impossible après L4,il faut sortir ou alors attendre des secours qui seront lents étant donner le dévers. Pourtant avec 350m, elle ne fait pas peur. Culminant a 2800m,l'oxygène ne manquera pas. Faisons un parallèle avec la mythique face nord des Grandes Jorasse ou la face nord des Droites. Grande ampleur:1000m mini, altitude: 4000m. Toutefois le téléphone y passe et quand les conditions sont là on y fait presque la queue au relais, les abalakovs sont faits, l' hélicoptère peut vous treuiller dans la plus grande partie de l'itinéraire.

L'esprit de découverte, aller vers l'inconnu, ne pas avoir de joker évident fait autant partie de l'engagement que le dénivelé ou l'altitude.

Le poid de l'histoire de la paroi est aussi un des paramètres qui font les courses mythiques. La face nord de l'Eiger fait frémir plus par son histoire que par sa difficulté pure ( même si cela reste une très grande course). Nous ressentons cette histoire différemment suivant les microcosmes auxquels ont appartient et aussi suivant sa propre expérience (histoire).

L'important c'est peut être les moments de doutes qui permettent d'enrichir notre expérience, la solidarité, les forces et faiblesses que l'on montre et qui renforcent la cordée...
L'important c'est la saveur du demi. Il est vachement bon après toutes ces heures à crapahutter, la langue bien gonflée par la soif!!!

NB: Ces voies attestent d'un bon niveau en alpinisme. Ce n'est toutefois pas du haut niveau. En avoir gravit des dizaines atteste d'un très bon niveau. Toutefois le haut niveau en alpinisme, actuel, est soit de les faire en quelques heures ( environ 3 h pour Uli Steck pour la voie "classique"de la face nord) ou alors il faut aller en haute altitude, ou latitude ou bien ( comme dise les savoyards)  faire des voyages alpin style Bérault Magnin à l'envers du Mont Blanc en hiver. Même en Ecosse, sur leur bout de caillou du Ben Névis il y a des choses extrême en mixte traditionnel. Peut être qu'en Auvergne il y a un potentiel pour le mixte bien dur et bien traditionnel: il y a bien une voie non répétée au Bataillouse (1ière ascension par Antoine Cayrol).

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