mercredi 28 septembre 2022

Une saison de guide...


 Une saison d’été: c’est des sommets nouveaux ; ou pas: mais toujours différents. C’est des pas, des pas, des cailloux, encore des cailloux, des pentes de neige,de glaces ( souvent cet été), des mouvements d’escalade plus ( vers milieu matinée) ou moins ( a 5 heures du mat) harmonieux, un sac toujours sur le dos et des questions toujours pleins la tête: la météo, la réservation du refuge, l’horaire de la benne, de l’orage , ça passe sur l’arête ou sur le flanc? Je tire une longueur ou pas? Il est fatigué ou pas ? Je mets les crampons ou pas…




Souvent des petites fleurs égayent une moraine, une marmotte siffle, le chocard nous fait de l’œil pour gratter une miette: la vie est un solide virus pour contaminer des endroits pareils !




 Un silence epais, immense, profond. A sa surface parfois les bruits sourds du glacier et ceux tonitruants bien que différents de la chute de pierre ou de séracs.
Les paroles des hommes sont ici ramenées à leur juste place. Et si les glaciers maigrissent, si les flancs des pics sont décharnés, si le mode de vie basé sur le gaspillage et la déconnection totale avec la nature ( qui est à ces débuts: cf les Metavers) a modifié des équilibres: les montagnes qui ont vu naître homo sapiens le verront s’éteindre.
La saison d’été, c est aussi une corde qui relie à l’autre. Cette corde assure, rassure, embête, énerve. Elle est plus ou moins longue, plus ou moins neuve; mais elle véhicule toujours des « choses » qui ne rentrent pas dans les tableurs Excel: des émotions; et mieux même des émotions partagées. Et c’est sans doute pour ça qu on va la haut, on va chercher un truc qu a quelques chose à voir avec ce qui nous dépasse.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire