mardi 13 mars 2018

Petits mots pour Grand Moustachu



Un sms encore qui transmet tel un virus la nouvelle.
Faut rappeler.
Peu de batterie.
Je connais trop le ton de ce genre de message et je pense à mes amis qui ne vont peut être pas très bien.
Des idées noires.

La descente finie et les stagiaires dans le bus, je rappelle et voilà ton image qui ne me quitte plus.

L'aventurier cantalien, la tête de gondole des montagnards auvergnats: non, ce n'est pas cette image.

Plutôt celle du gars jovial qui n'était jamais avare d'une imitation ( tu m'as pas raté); d'une histoire, on les connaissait toutes et après deux verres tu nous les resservais avec le troisième. Mais un certain talent de conteur faisait illusion!

Celle de l'érudit des peuples premiers, de la préhistoire et du moyen âge, époque dont tu employais souvent les images, dans un monde imaginaire peuplé de seigneurs et de gueux! Notre époque technologique faite de types avec des bras comme des ficelles et une caisse de rouge-gorge, ce n'est pas ta tasse de thé.

Celle du compagnon de cordée, qui sur le grand mur de la Tour Russe m'a laissé sa doudoune pour commencer la seconde nuit en paroi...

Celle du guide qui m'a transmit quelques valeurs de l'aventure et l'exemple d'une motivation inextinguible pour de nouveaux projets..

Celle de l'alpiniste qui place l'Humain, sa force, son intelligence, son intuition au dessus de toute les finesses du matériel.

Celle du gars simple qui entre deux cours de ski au Lioran venait prendre son pique nique au chalet du bureau des guides...

Après avoir échappé aux ours du pôle  et mangé la vache du Tibet, te situant entre ces deux animaux sur la chaine alimentaire( dixit ton premier livre), voici que l'homme ordinaire t'a fais mettre un genou à terre. Lâchement.

Je parle au passé car c'est l'émotion quand même et que je sais que tu donneras encore une fois tout pour sortir de là.
ps: souviens toi que nous avons une course ensemble en juillet; 6 clients, toi, moi et un jeune guide que tu as initié également.


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