dimanche 24 septembre 2017

Finisher

Etant depuis longtemps à Chamonix au moment de l'UTMB, j'ai pu percevoir ici où ailleurs, la montée en puissance du véritable phénomène qu'est la course en montagne. Le trail a le vent en poupe. Les jours suivant la course il est impossible de louper les participants qui arborent tous le tee shirt "FINISHER"; souvent fort stylé d'ailleurs. C'est aussi une façon de marquer sa différence: il y a ceux qui le porte et les autres. Les autres qui regardent ces hommes comme des surhommes...ce qui pour les intéressés n'est pas si désagréables ( il y a aussi bien sûr des surfemmes; nul propos mysogine là dedans!!).

 Rien de mysogine mais rien de tellement nouveau non plus pour ce qui est de la performance de l'homme, de l'espèce humaine. Il y a bien longtemps que nos ancêtres parcourent de longues distances, peut être pas en courant mais en allant d'un bon pas. Selon l'anthropologue Peter Mc Allister, les Aborigènes à la chasse étaient bien plus rapides que Hussein Bolt...Et les Ethyopiens et Kényans qui courent depuis des lustres sur les hauts plateaux, ils couvrent de longues distances à bonne allure, sur des terrains montagneux qui ne sont pas les pistes d'athlétisme où ils brillent. Pour ce qui est de l'homme blanc, il y a aussi les performances en marche des soldats de toutes les armées avant la mécanisation. A l'image des armées napoléoniennes qui couvraient des étapes de 60 km avec tout le barda, et pas que sur une journée! Ces "Grognards" avaient cependant un régime dissocié: soit orgie de bouffe avec les pillages, soit pain sec!!!  Et les alpinistes de l'âge d'or de l'alpinisme, qui entre deux ascensions sans refuge, faisaient eux aussi des monstres étapes de liaison! y 'avait pas voitures à l'époque faut dire.

Bien sûr, une grande partie des coureurs des trails ont des performances au dessus du lots, mais il est aussi juste de penser que la plupart des hommes et femmes bien portant d'avant les transports mécanisés étaient aussi capable de faire la même chose: être finisher à une allure de 5/6 km/h. Et pour en revenir aux coureurs des hauts plateaux, un jour peut être intéressés par les ultra trails si les primes sont aguichantes, je pense qu'ils risquent fort de faire péter les standards de performances. 

Rien à voir mais c'est avec une certaine ironie que l'on constate qu'il y a parallèlement une forte augmentation du nombre de personnes qui recherchent, à travers l'effort hyper long, des sensations proche de l'épuisement et une forte augmentation du nombre de personnes sédentaires aux portes de l'impotence si on sort du macadam plus de une demi heure!

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